Full text: Critische Nachrichten (Erster Band, 1750)

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Critische Nachrichten. 
venable, & a fe fervir de l’onverturc de fon efprit pour la joindre » 
Fouvertute d’un livre unique, qui formera dorenavant toute faBiblio- 
thc'que juridique. 
Qui nc voit pas apres cela combien cc Corps de droit dfc Ic CODE 
FKEDERk: tinis enfemble epargneront de frais, combien ils abregeront 
les proccs, combien meine ils en fupprimeront? 
Seeondcment c'cft a delfein quc ce Corps de droit eft concit eil 
langue vulgaire & rcdige' a la portec du Cointmm, afin que tont Par 
fictilier, qui aura «ne a&ton ;i intenter comtne Demandeur, ou a ioti- 
tenir comnie Dedendcur, piiifle, avant de fe determiner ;i plaider, 
juger par lui meine s it a tort ou raifoii fans s’expofer ä fe laiiler fe- 
duire par des coufeüs plusavides de fon argent que de fou triomphe; 
d'ailleurs il 11‘cll Perfonnc de quelle condition il fort > qui ne trouve 
cn ce Corps les devoirsde fon e'tat, ainfi quc la conduite qu'il aura 
a tenir pour, le mettre en garde contrc les efFets de lafurprife, oucon- 
tre ceux de fon ignorante, & pour agir avec fiirete dans ce qti’on 
appelle ie commerce de la Societe humaine, moiennant quoy a l’aide 
de la ledhire & du bon fens chacun pourra s'e'riger tont au moins en 
Serni-jurifte, ä quoi j’ajoureray que la jcimtfle Pruflicnne, qui fe de- 
ilinera » quelque office de judicatiire, n'aiant que ce Corps a parcott- 
rir fera fon droit fans. genc, fans frais & fans perdre fon tems en di- 
fptites Scholaftiques. 
Tous ces avantages ne font Point le feilt but, que S. M. Pr. j’eft 
propofe; fa pene'tration proftonde Itiy fait prevoir des fuites encore 
beaucoup plus importantes. Elle fcaitqu’en rctranchant au nipicjtdes 
loix par Elle etablies tout au moins les detix tiers des proccs, qui ci 
devant e'toient portes en juftice, il faudra par tme regle de propor- 
tion, que ceux des Gens de robe, qui ne fe fbiitcnoicnt que par !e 
fecours de la chieanne, ne trouvant plus leurfubliftaucc dans imepro- 
fellion devenue ingrate & oifive fe rctranchent fucceffivement d’Eux 
meines, & que (comnie le feroient les Me'decins, ti la terre pouveit 
e'tre purgec de toutes maladies) ils fe jettent dtt cote du militaire, 
des fciences, des arts, du Commerce, de l’agriciilture &c. par 011 l’Etat 
aquerera desfujets plus ntiles de ib rendra parconfeqtienr plus fioriflänt. 
Je fens trop mon infuflifance pour me croire capablc dedonner 
des confeils, mais puisque taut Homnie a la liberte de fe former des 
penfees,accordez moy, Monfeignenr, celle de vous ouvrir Ics^icnnes. 
S’il eft decide que les nouvelles Conftitutionsfaites par S. M. Pr. 
ne manqueront de produire un eilet tres avantagenx, il n’cft point que 
tot ou tard un fi bei e'xcmple ne pttifie infpirer le meine gont a d’an- 
tres Puiflänces, oferois-je dire a la France meme^laquelle n'aiant qu'un 
Roi, une Religion, mt meme continent, ime meine forme de gotiver- 
nement devroit auffi felon moy navoir qne les meines loix, au lieu 
de ce droit coutumier des Provirvces, qui varied’une limite a l’antre, 
meine de Ville en Ville. ' 
Si j’en excepte les cas für tesquels I’ordonnance s’eft formcllc- 
Bient expliqvie', tous les autres ne peuvent etre decides que, 
Ou
	        
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